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Lundi, le président de la République Emmanuel Macron a reçu plusieurs délégations de harkis au palais de l'Elysée avant de prononcer un important discours sur la reconnaissance de la
responsabilité de la France dans la souffrance de la communauté. Des Villeneuvois étaient présents, à l'instar de Boaza Gasmi, président du Comité national de liaison des harkis, et du
député Olivier Damaisin.
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Hommage national aux harkis à Bias :
"Ils ont fait le choix de la France"
Publié le , mis à jour
Les autorités civiles et militaires devant la stèle fleurie pendant la Marseillaise. Photo DDM, Lucien Mercier
Quelques jours après les annonces du président de la République, le 20e anniversaire de la cérémonie d’hommage national aux harkis et autres membres des forces supplétives a pris hier matin à
Bias une résonance particulière.
La présence massive des forces de l’ordre canalisant les voitures des nombreuses personnes qui allaient se regrouper devant la stèle des cités Astor et Paloumet n’est pas passée inaperçue. De
nombreuses personnalités avaient fait le déplacement : le préfet de Lot-et-Garonne Jean-Noël Chavanne, le sous-préfet du Villeneuvois Arnaud Bourda, Farah Hamidani la suppléante du député Olivier
Damaisin, la représentante du conseil départemental, l’adjoint au maire de Villeneuve Gérard Régnier, le maire de Bias Jean-Pierre Seuves, les autorités militaires, la délégation du 48e RT
d’Agen, les représentants de la mairie d’Agen, les présidents ou membres d’associations d’anciens combattants et de porte-drapeaux.
Émotion
Au nom du Comité national de liaison des harkis, Mohamed Badi ouvrit le bal des allocutions : "Dans la mesure où nous vivons tous ensemble dans une même nation, je veux aujourd’hui déroger à la
règle habituelle en inscrivant cet hommage dans un cadre élargi à tous les soldats et combattants qui ont agi avec force pour libérer notre patrie du nazisme." Lui succédant au micro, le
président de l’association "Les harkis et leurs amis" André Azni créa l’émotion dans un silence général par son évocation du décès du militaire Maxime Blasco, mort pour la France au Mali.
Avant d’enchaîner : "Lors de la réception de lundi dernier à l’Elysée de 200 harkis, le président de la République Emmanuel Macron a fait de nouvelles promesses de reconnaissance et de réparation
pour notre communauté. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait avant ? Les propositions Darrieussecq-Ceaux ont eu pour effet d’accroître notre souffrance." Et, à la surprise générale, d’inviter les
présents à écouter la chanson de Serge Pouchet "On m’insulte. Monsieur, mon père était harki." écrite en 1972 et interdite pendant longtemps. Un hymne pour dénoncer le dénigrement que subirent
les harkis.
L’intervention du préfet Jean-Noël Chavanne était très attendue. "En inscrivant dans le marbre la loi de reconnaissance et de réparation, l’Etat poursuit résolument le travail de reconstruction
déjà entrepris. La France n’oublie pas ceux qui entre 1954 et 1962 ont combattu à ses côtés en Algérie. Ils ont fait le choix de la France, laissant là-bas leurs biens, leur vie et leur famille.
Un exil synonyme de déchirement. Pour les éminents services rendus, nous leur devons toute notre gratitude." Un message clairement reçu par les harkis mais qui, dans la coulisse post-cérémonie, a
suscité quelques interrogations. Notamment en ce qui concerne la réparation. Aucun chiffre officiel n’a été avancé.
Le comité national de liaison de harkis regrette que l’historien se soit « abstenu de tout débat »
G. N. avec AFP
Publié le 23/01/21 à 20h09 — Mis à jour le 23/01/21 à 22h33
Le comité national de liaison de harkis (CNLH) a accusé samedi l’historien Benjamin Stora de « minimalisme » dans son rapport sur la colonisation et la guerre
d’Algérie remis mercredi à Emmanuel Macron. « L’historien minimaliste s’est abstenu de tout débat ou avis contradictoire, pourtant nécessaire en démocratie », accuse le CNLH dans un communiqué
transmis à l’AFP.
Dans son rapport, Benjamin Stora préconise de faciliter les déplacements des harkis - considérés par certains Algériens comme des traîtres collaborateurs - et de
leurs enfants entre la France et l’Algérie. « C’est de la poudre aux yeux », a réagi Mohamed Badi du CNLH auprès de l’AFP, « ça existe depuis longtemps ». « Les personnes qui restent sont dans
leur lit de mort ou sont âgées » et ne retourneront pas en Algérie, selon lui. « Quant aux enfants, les jeunes, quand ils y vont, ils sont mal accueillis », assure-t-il.
« Effroyable drame humain »
« Ce qui compte vraiment c’est que la France reconnaisse définitivement le mal qu’elle a fait. En cachant cette partie de l’histoire, elle fausse l’histoire »,
insiste Mohamed Badi. Une revendication appuyée dans le communiqué qui réclame « la vérité, la reconnaissance, la justice, la réparation ». Le CNLH souhaite « la reconnaissance
par l’État français de sa responsabilité et de sa faute dans le désarmement, l’abandon et le massacre des harkis, après les accords d’Évian et le cessez-le-feu du 19 mars 1962 ».
Le CNLH veut aussi une reconnaissance « pour la réclusion arbitraire des rescapés dans des camps et autres lieux de relégation indignes, sans jugement et pour une
durée indéterminée, dès leur arrivée en France ». « Cet effroyable drame humain et national ne saurait être occulté, c’est le sens de notre combat pour qu’enfin une page se tourne et que le
travail mémoriel des deux côtés de la Méditerranée commence, en vue de la réconciliation des peuples, dans l’intérêt des générations présentes et futures », selon le communiqué.
Villeneuve-sur-Lot : les Harkis se joignent aux gilets jaunes pour se faire "enfin" entendre
Vidéo. "En colère", ils étaient ce samedi matin devant la permanence du député Damaisin pour obtenir un rendez-vous et, à terme, une meilleure indemnisation du préjudice subi par leur communauté.
Se sentant "ignorés", "méprisés même" par le président de la
République, les harkis, portés par leur leader Boaza Gasmi, président du Comité national de liaison des Harkis (CNLH) ont haussé le ton ce samedi à Villeneuve-sur-Lot, en
faisant le pied de grue devant la permanence parlementaire d’Olivier Damaisin.
Non présent, le
député LREM a également reçu un appel d’un manifestant, resté sans réponse. "On veut qu’il nous reçoive, il a quand même été élu grâce à nous et maintenant, il fait la sourde oreille à nos demandes, à notre
colère."
Celle-ci est née du rapport du préfet Ceaux, évaluant à 40 millions d’euros le montant du préjudice historique devant "réparer" les souffrances de cette communauté.
"Nous
serons devant sa permanence chaque samedi matin, et si nous ne sommes pas reçus, et entendus par le président Macron, alors on viendra ici planter notre tente pour faire une troisième
grève de la faim." Boaza Gasmi
Vendredi, avec quelques amis, le président du CNLH s’était rendu à Souillac, dans le Lot, où "un conseiller du chef de l’Etat devait recevoir notre travail d’évaluation du préjudice." En vain.
Pour eux, le
montant de l’indemnisation s’élève à40 milliards d’euros… bien loin des "miettes offertes par l’Etat".
Pour se faire entendre davantage et obtenir gain de cause, Boaza Gasmi a aussi profité du rassemblement de ce samedi (ils étaient seulement une vingtaine de
personnes devant la permanence) pour appeler "tous les Harkis de France à rallier les Gilets jaunes".
Actualité / Lot-et-Garonne / Agen - Publié le 02/10/2018 à 08:23
Polémique : les harkis de Lot-et-Garonne répondent à Damaisin
Société
Le torchon n'en finit plus de brûler entre la communauté harkie et les représentants de La République en marche
(LREM).Hostiles au plan présenté par le gouvernement qui propose d'allouer 40 millions aux anciens combattants et à leurs descendants en situation quand ils
estiment le préjudice de la communauté à 40 milliards, les harkis de Lot-et-Garonne, soutiens d'Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017 et des députés aux législatives, veulent
déposer plainte pour crime contre l'humanité contre la France. Dans nos colonnes, mercredi dernier, Olivier Damaisin, le député LREM de Villeneuve-Fumel, était invité à s'exprimer sur
les demandes des associations harkis, au lendemain de la journée d'hommage nationale, célébrée à Bias «Les harkis pensent que leur problème est la priorité nationale. Ce n'est
évidemment pas le cas mais ils ne veulent pas l'entendre. C'est un problème qu'il faut régler mais nous ne sommes pas à une époque où l'on peut jeter l'argent par les fenêtres. Je
rappelle qu'au départ la somme proposée était de 10 millions et c'est finalement 40 millions qui ont été débloqués. 40 millions qui seraient appréciés, par exemple, des retraités
agricoles.» Une phrase qui met très en colère Mohamed Badi, porte-parole du Comité national de liaison harki (CNLH) : «M. Damaisin a tout faux, il est hors sujet. C'est
irresponsable de dresser les couches sociales les unes contre les autres ou de vouloir les comparer. Comparer des victimes de guerres comme les
harkis à des agriculteurs en proie à de graves difficultés économiques ? Cela n'a aucun rapport, c'est indigne. J'ai fait sa campagne, je suis allé, moi, au contact
des maires ruraux et des agriculteurs. Je connais leurs problèmes économiques, graves. Que M. Damasin, qui a participé aux réunions de la commission nationale harki en consultant de
bout en bout son téléphone portable, se penche plutôt sur leurs problèmes et sur la concurrence déloyale de l'agriculture espagnole notamment." .
J.Sch.
https://www.youtube.com/watch?v=cJ1rQYI7IqI
France : un hommage national aux harkis le 25 septembre
Les harkis obtiennent 40 M€ et veulent porter plainte contre la France pour crime contre l'humanité
Société
Une jambe de bois brandie à bout de bras, puis déposée devant les autorités civiles et
militaires réunies devant le monument aux morts de Bias, près de Villeneuve-sur-Lot. Adda Lecheheb, habitante de
Sainte-Livrade, fille et épouse de harki, tenait à crier sa colère à la face des représentants de l’Etat et du gouvernement : « Mon mari a combattu pour la France, il l’a payé de sa
jambe. Aujourd’hui on distribue des médailles à des gens qui ne le méritent pas. Lui, ça fait 10 ans qu’il demande la Légion d’honneur et on ne lui donne rien. »
Malaise dans la communauté
Le coup d’éclat d’Adda Lecheheb, applaudi par une partie des 150 personnes, pour la plupart des harkis et descendants de harkis, présentes à la cérémonie, témoigne du malaise qui règne
encore dans une partie de cette communauté, 56 ans après la fin de la guerre d’Algérie. Un malaise illustré également par des cris lancés durant le discours de la sous-préfète Véronique
Schaaf : « France vendue au FLN », « Des actes pas des paroles »…
« On se moque de nous »
« On s’est moqué de nos parents en les laissant crever en Algérie ou en les enfermant comme des chiens dans des camps en France », relevait à l’issue de la cérémonie d’hommage national,
Bouaza Gasmi, président du comité national de liaison harki (CNLH). « Aujourd’hui, on se moque de nous en ne discutant même pas des propositions chiffrées qu’on nous a demandé de formuler
pour évaluer le préjudice subi par notre communauté. »
Devant la Cour européenne des droits de l'Homme
Déçu par le gouvernement d’Emmanuel Macron, le porte-parole Mohamed Badi annonçait l’intention de l’association « et d’autres », « de porter plainte contre la France devant la Cour
européenne des droits de l’Homme » : « Pour abandon de population, trahison, crime contre l’humanité… » Une plainte qui pourrait être formulée dans les mois à venir.
"Saupoudrage, maquillage, raccommodage"
Mardi matin, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées, avait annoncé une série de mesures en faveur de la reconnaissance de la responsabilité de la
France envers les harkis et une enveloppe de 40 millions d’euros sur 4 ans, pour revaloriser les pensions versées aux harkis, aux veuves et aux ayants droit : « Du saupoudrage, du
maquillage, du raccommodage », tempêtait encore Bouaza Basmi. « Nous n’en voulons pas. Si la France est responsable, s’il y a une justice alors il faut qu’elle répare. » Mais le CNLH
n’attendra pas davantage pour obtenir réparation et veut donc porter l'affaire en justice.
Une loi de reconnaissance et des milliards
Pour les associations de harkis comme le Comité national de liaison (CNLH), la réparation du préjudice de la communauté harki passe par des espèces sonnantes et trébuchantes. Pressées
par le préfet Ceaux, président de la commission nationale, qui a planché depuis le début de l’année sur la problématique harki, d’évaluer le montant de leur préjudice, les
associations avaient avancé le chiffre astronomique de 40 milliards d’euros.
« Les harkis pensent que leur problème est la priorité nationale », soupirait lundi le député LREM du Lot-et-Garonne Olivier Damaisin, joint à l’Assemblée. « Ce n’est évidemment pas
le cas mais ils ne veulent pas l’entendre. C’est un problème qu’il faut régler mais nous ne sommes pas à une époque où l’on peut jeter l’argent par les fenêtres. Je rappelle qu’au
départ, la somme proposée était de 10 millions et c’est finalement 40 millions qui ont été débloqués. 40 millions qui seraient appréciés, par exemple, des retraités agricoles. »
Invité par André Azni, président de l’association « Les Harkis et leurs amis », le député des Pyrénées-Orientales et vice-président du Rassemblement national (RN, ex-FN), Louis Aliot,
profitait de l’occasion pour appuyer la demande des associations et réclamer « une loi » : « Sans une reconnaissance de l’Assemblée nationale, il n’y aura pas de reconnaissance pour
les harkis. »
Quant à la réparation financière, le député RN, fils de pied noir, balayait d’un revers de la main les « 40 millions d’euros proposés par le gouvernement » : « Il faut travailler sur
le sujet, discuter, étudier, chiffrer le préjudice sérieusement. Les 40 milliards avancés sont évidemment excessifs, comme les 40 millions sont ridicules. Mais si on veut vraiment
réparer leur préjudice, on arrivera à quelques milliards quand même… »
Déplacée au monument aux morts à la suite de la dégradation de la plaque commémorative de l’ancien camp, la cérémonie d’hommage s’est malgré tout déroulée dans le calme ce mardi.
Le lieu de commémoration de cette
Journée nationale d’hommage aux Harkis n’était pas habituel. L’assistance
qui s’y est pressée non plus. Sous bonne garde des forces de l’ordre, elle s’est déroulée dans le calme ce mardi.
Du discours prononcé le matin même dans la cour des Invalides par la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, les
représentants d’associations n’attendaient rien.
Ils demandent
toujours au président Emmanuel Macron, qu’ils ont soutenu alors qu’il était candidat, de
respecter ses engagements.
Reconnaissance pour les uns, abandon pour d’autres
Impatients, les Harkis sont aussi en colère à la
suite de la récente promotion, par le président de la République, de 26 Harkis dans les ordres de la Légion d’honneur et du Mérite. Une forme de reconnaissance pour certains, d’abandon
pour d’autres.
"Il a mérité une jambe de bois mais ne mérite pas la Légion d’honneur ?"
Adda Lecheheb, fille et épouse de Harki demeurant à Sainte-Livrade, a
ainsi laissé éclaté sa colère en brandissant la jambe de bois de son mari : "Il ne vient pas à la cérémonie car il est malade, dégoûté. Il a combattu pour la France et y a
perdu une jambe. Il a mérité une jambe de bois mais ne mérite pas la Légion d’honneur ?"
La prothèse a été déposée devant les officiels, où
elle est restée tout au long des discours et dépôts de gerbes, auxquels a notamment pris part le numéro 2 du Rassemblement national (RN), le député des
Pyrénées-Orientales Louis
Aliot, invité par André Azni, président de l’association les Harkis et leurs amis.
(URL video :
https://youtu.be/vgQHVj3p6uM)
Une présence diversement
appréciée au sein de la communauté…
Le président du Comité national de liaison des harkis se bat pour que la France reconnaisse le «préjudice subi par ceux qui ont combattu pour
elle».
Certaines déclarations tombent mal. Alors que l'ensemble de la communauté harkie se prépare à célébrer la Journée nationale d'hommage qui lui sera rendue le 25 septembre, la
reconnaissance par Emmanuel Macron de la responsabilité de l'Etat français dans la mort «sous la torture» de Maurice Audin, un mathématicien
communiste et anticolonialiste arrêté le 11 juin 1957 pendant la bataille d'Alger, est venue jeter de l'huile sur un feu déjà mal éteint.
«Honorer un mort, quel qu'il soit, est toujours un acte fort et personne ne peut contester cela, reconnaît Boaza Gasmi, le président du Comité national de liaison des harkis (CNLH). Mais il
ne faudrait pas que ce choix du président de la République fasse oublier un autre drame tout aussi grave: celui vécu par les harkis et leurs enfants. La France doit savoir ce qui s'est
vraiment passé et essayer de réparer enfin le préjudice subi par nos parents, ces soldats et citoyens français abandonnés en Algérie en 1962.»
Emmanuel Macron a décerné la Légion d'honneur à une vingtaine de harkis ce vendredi. Insuffisant pour les associations, qui suivront de près les annonces faites le 25 septembre lors de la
Journée nationale d'hommage à ces anciens supplétifs de l'armée française pendant la guerre d'Algérie. Elles envisagent déjà de porter plainte contre la France pour crimes contre
l'humanité. Le gouvernement devrait présenter des mesures et pourrait suivre les propositions du groupe de travail, lancé à l'initiative du chef de l'État, comme la création d'un fonds
doté de 40 millions d'euros.
56 ans après la fin de la guerre d'Algérie, le Parlement va-t-il reconnaître le sort des harkis, ces supplétifs musulmans de l'armée française durant la guerre d’Algérie (1954-1962) ?
« Je ne sais pas si j’ai encore espoir. Il faudrait un miracle maintenant », confie Boaza Gasmi, président du Comité national de liaison des harkis (CNLH), regroupant 150
associations. Il juge insuffisant le geste d'Emmanuel Macron, qui a décerné ce vendredi 21 septembre la Légion d'honneur à une vingtaine de harkis : « Notre communauté
est vieillissante. Cela arrive 56 ans trop tard », critique-t-il.
Le gouvernement doit surtout annoncer des mesures ce mardi 25 septembre, à l’occasion de la journée nationale d'hommage aux harkis. S’il suit les recommandations émises l’été dernier par le
groupe de travail, lancé à l'initiative du chef de l'État, il pourrait annoncer la création d’un « fonds de réparation et de solidarité » de 40 millions d'euros.
Insuffisant pour les associations.
«Les politiques poussent à la radicalité»
« Ces 40 millions d’euros sont une insulte, un manque de respect », s’insurge Boaza Gasmi. Le Comité national de liaison des harkis avait demandé de son côté 40 milliards
d’euros. « On a évalué le préjudice avec intelligence, dans un document de 52 pages : les discriminations, les biens laissés en Algérie, la souffrance. Nos parents, citoyens
français, soldats, ont renié leurs racines, et ont été enfermés dans des camps de la honte », souligne le président du comité.
Outre
ces considérations financières, les associations demandent une loi pour graver dans le marbre la responsabilité de la France dans « l’abandon » des harkis, des dizaines de
milliers d’entre eux ayant été assassinés en Algérie. Le débat mémoriel sur la guerre d’Algérie a été relancé par le président lui-même, le 13 septembre dernier, lorsqu'il a reconnu
l'implication de la France dans la mort sous la torture de Maurice Audin, suspecté d’avoir aidé les indépendantistes du FLN. « Emmanuel Macron est pris à son propre piège. Il doit
reconnaître la vérité dans les deux côtés », déclare Boaza Gasmi.
Il met en garde : « La communauté des harkis est trop gentille. Aujourd’hui, c’est comme s’il fallait casser, brûler des voitures pour être entendu. Les politiques poussent certains
enfants et petits-enfants de harkis à la radicalité.Jusqu'à voter pour l'extrême droite car ils n'ont plus rien à perdre. »
La menace d’une plainte pour crimes contre l’humanité
Si le Comité national de liaison des harkis a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017, il prévient que ce dernier « se mettra la communauté à dos si les mesures sont
insuffisantes. » : « On va voir ce qui est annoncé mardi, même si je n’attends rien. Et on va immédiatement décider », annonce le président du comité, qui estime
à près de 2 millions de voix le potentiel électoral de la communauté harkie.
En cas de désaccord, les associations de harkis envisagent déjà de porter plainte contre la France pour crimes contre l'humanité. « On va internationaliser le problème. Des dizaines
de milliers de harkis ont été assassinés, c’est un génocide. La France est coupable. » En 2016, François Hollande avait reconnu « les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis,
les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil inhumaines de ceux transférés en France ».
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Les harkis chiffrent leur préjudice à 40 milliards d'euros
Société
La communauté harkie a fait les comptes : ses associations demandent 40 milliards d'euros de réparation pour les préjudices subis, depuis la fin de la guerre d'Algérie, par la première génération
et les suivantes.
Suite à la mise en place par le chef de l'Etat d'un groupe de travail sur les harkis, les associations se réuniront le 15 septembre à Agen. Le gouvernement pourrait faire
des annonces dix jours plus tard à l'occasion de la journée nationale d'hommage aux harkis.
Lot-et-Garonnais, ancien élu de Villeneuve-sur-Lot, Mohamed Badi est le porte-parole du Comité national de liaison des harkis. À ce titre il siégeait au Groupe de travail voulu par le président
Macron. Comme tous les harkis, il attend des réponses précises aux problèmes exposés par le groupe de travail. Et craint surtout d’être déçu.
Dans quel état d’esprit est la communauté des harkis avant la réunion d’Agen ?
« Déçue et mécontente ! C’est très simple, les propositions qui nous ont été faites ne sont pas satisfaisantes du tout. Nous avons fait des propositions et nos propositions n’ont pas
été entendues, tout simplement qu’ils avaient déjà, en fait, étudié un budget qu’ils allaient nous mettre sous le nez à la fin de la réunion du groupe de travail. On a cherché à
connaître la réalité de ce budget, on a interrogé maintes et maintes fois les responsables du groupe de travail, « avez-vous un budget, avez-vous un budget et quel est le montant ? Au bout du
compte on est à des années-lumière de la réalité, ils proposent un montant d’indemnisation de 40 millions d’euros.»
Et votre chiffrage ?
« Au sein du Comité de liaison nous avons effectué notre propre chiffrage, nos propres calculs, avec des femmes et des hommes habilités à réaliser ce type de chiffrage. On a cherché à
comprendre la réalité des demandes, on a discuté avec des spécialistes et on est arrivés à un montant compris entre 37 et 40 milliards d’euros. 100 fois plus. Dans ce chiffrage il y a tout ce
que nous avons perdu, tout ce que nous avons abandonné là-bas, les pertes humaines aussi, la vie dans les camps en Algérie et ensuite en France.
Vous êtes mécontent, aussi, de l’absence de proposition d’une loi expliquant clairement la responsabilité de la France ?
« Là encore, il y a incompréhension. On veut nous faire voter une simple résolution et une simple résolution ce n’est pas exécutoire, donc cela ne sert à rien du tout, c’est un morceau de
papier pour nous faire plaisir. Nous réclamons une véritable loi de reconnaissance de la responsabilité de la France puisque, c’est reconnu, la France de 1962 a abandonné la communauté harkie
sur place et suite à ses abandons, il y a eu des massacres perpétrés contre les familles. Des massacres insoutenables : les personnes qui ont décidé d’abandonner les harkis sur place n’ont
même pas pensé que ces femmes et ces enfants pourraient être, ensuite victimes de massacres. »
C’est un aspect méconnu de cette histoire ?
« Personne n’a jamais vraiment parlé de cet aspect de notre histoire, ce n’est que par la suite quand on a retrouvé les télégrammes de Joxe ou de Messmer qui ordonnaient à l’armée de laisser
les harkis sur place que l’on s’en est aperçu. Cette loi on l’attend depuis longtemps. On pensait depuis septembre 2016 et un discours de François Hollande que cette reconnaissance viendrait.
On attend toujours ne serait-ce qu’un pardon. »
La communauté envisage-t-elle toujours de déposer plainte pour crime contre l’humanité ?
« C’est la réunion d’Agen qui décidera ou non d’engager cette procédure. Nous organisons ce rassemblement d’Agen pour exposer les faits et dire à ceux qui seront présents qu’il faut se
préparer à des mouvements d’envergure, qu’il n’est pas possible de continuer à se faire marcher sur les orteils… »
Le président Macron doit intervenir le 25 septembre sur le sujet, vous attendez quoi, maintenant ?
« On attend ce 25 septembre de voir quelles propositions il va nous faire. On craint qu’il soit ridicule ce jour-là si ses propositions sont celles que l’on connaît déjà et qui sont
inacceptables… »
14h12, le 05 septembre 2018, modifié à 14h40, le 05 septembre 2018
Le groupe de travail sur les harkis lancé à l'initiative du chef de l'État préconise de créer un "fonds de
réparation et de solidarité" de 40 millions d'euros.@ GONZALO FUENTES / POOL / AFP
Les associations demandent entre 4 et 40 milliards d'euros de réparations pour les préjudices subis par la première génération et les suivantes.
La communauté harkie appelle le président Emmanuel Macron à lui accorder
des réparations à la hauteur du préjudice subi à la fin de la guerre d'Algérie. Elle a rappelé
le soutien qu'elle lui a apporté en 2017 et a menacé de porter plainte contre la France pour crimes contre l'humanité.
Une reconnaissance incomplète. "M. Macron a reconnu que la
colonisation était un crime contre l'humanité ; c'est peut-être courageux de crever l'abcès mais il ne peut dire cela et de l'autre côté ne pas regarder l'histoire de ces soldats et citoyens
français" abandonnés en Algérie en 1962, souligne le président du Comité national de liaison des harkis (CNLH), Boaza Gasmi.
Le groupe de travail propose 40 millions d'euros... Le groupe de travail
sur les harkis lancé à l'initiative du chef de l'État préconise de créer un "fonds de réparation et de solidarité" de 40 millions d'euros pour ces anciens supplétifs de l'armée française et
leurs enfants, loin des attentes des associations. Celles-ci se réuniront le 15 septembre à Agen pour étudier quelle riposte opposer au gouvernement si celui-ci - qui pourrait faire des
annonces le 25 septembre, à l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux harkis - ne prend pas en compte leurs demandes.
... alors que les associations réclament entre 4 et 40 milliards d'euros. Les
associations demandent entre 4 et 40 milliards d'euros de réparations pour les préjudices subis par la première génération et les suivantes ainsi qu'une loi gravant dans le marbre la
responsabilité de la France dans ce dossier, là où le groupe d'experts préconise une simple résolution parlementaire. "La France a fait que notre terre natale nous est devenue hostile,
que nos frères de sang sont devenus nos propres ennemis. Aujourd'hui cette loi nous la voulons !", insiste Mohamed Badi, porte-parole du CNLH, également présent mercredi à Paris. "On
sait qu'une résolution ce n'est pas exécutoire (..) C'est du papier qui ne sert absolument à rien", renchérit-il.
150.000 Algériens recrutés dans l'armée française. L'armée française a recruté
jusqu'à 150.000 Algériens comme auxiliaires durant la guerre d'Algérie (1954-1962), rappelle le rapport du groupe de travail remis en juillet au gouvernement et intitulé "Aux harkis, la
France reconnaissante". A la fin de la guerre, 90.000 personnes, harkis et leurs familles, ont été admis en France dans des conditions précaires (dans des camps, des hameaux de
forestage et des cités urbaines) sans réelles perspectives d'intégration pour eux-mêmes ni leurs enfants. Les autres (entre 55.000 et 75.000 harkis, selon les historiens) ont été
abandonnés en Algérie et victimes de
sanglantes représailles de la part des nationalistes qui les considéraient comme des traîtres.
Publié le 25/06/2018 à 16:58, Mis à jour le 26/06/2018 à 08:13
Harkis: le Comité National de Liaison des Harkis demande 40 milliards de réparation, l'Etat propose 40 millions
Société
« Est-ce que le président Macron est au courant de ce qui se passe et des propositions
qui nous sont faites ? » La question revient sans cesse dans la bouche de Boaza Gasmi, président du Comité National de Liaison des Harkis (CNLH) comme de Mohamed Badi, lui aussi membre du CNLH.
Ils ont d’ailleurs demandé, ce lundi 25 juin, un rendez-vous avec le chef de l’État, qui les avait reçus à l’Élysée en septembre dernier.
Boaza Gasmi et Mohamed Badi sont deux des quatre représentants du CNLH à siéger au sein
de la commission harkis, mise en place par la secrétaire d’État aux armées, Geneviève Darrieussecq, en janvier dernier, pour plancher sur la mémoire et la réparation due par la France à la
communauté des harkis, ces soldats français nés en Algérie qui ont combattu sous le drapeau tricolore avant d’être renvoyés en métropole pour être parqués dans des camps. Après 6 réunions, le
préfet Ceaux a proposé, le 20 juin 2018, aux représentants des harkis, des modalités sonnantes et trébuchantes à 1000 lieues de leurs attentes. Littéralement.
125 euros par
personne
« Le préfet propose 10 millions d’euros par an sur 4 ans, soit 40 millions d’euros,
pour améliorer les rentes viagères et les allocations de reconnaissances, pour 80 000 ayants droit de la première et deuxième génération de harkis. Ça fait 125 euros par an et par personne ! »,
tonne Boaza Gasmi. « Nous ne sommes pas restés jusqu’au bout de la présentation, nous avons quitté la table avant car nous considérons cette proposition comme une insulte. Ce sont des mesurettes,
c’est indigne. Si ces mesures restent en l’état, nous les refuserons, nous préférons ne rien avoir de plus. »
Surtout, pour les membres du Comité de Liaison, il y a un gouffre entre l’espoir de
l’automne dernier et la réalité de cet été 2018 : « Nous avons cru à la promesse de M. Macron », insiste Mohamed Badi. « Jamais un président de la République ne s’était attaqué à la question
harkie au début de son mandat. Il nous avait promis de réunir une commission au bout de 6 mois. Il l’a fait, même si les membres ont été imposés et n’ont pas été choisis par nous comme il l’avait
dit. Mais il disait vouloir régler une fois pour toutes la question harkie. Les propositions de la commission ne sont pas en cohérence avec ses promesses. »
Un
dossier de 52 pages
Le CNLH, lui, a fourni à la commission un document de 52 pages : « On nous a demandé de chiffrer notre préjudice alors que nous ne sommes pas experts », précise Boaza Gasmi. « Nous avons donc
rencontré des personnes, téléphoné, étudié la jurisprudence, comparé avec des cas similaires et avons abouti à une estimation : entre 35 et 40 milliards d’euros. Pour 150 000 à 200 000 personnes.
Car nous, nous incluons les harkis de la première génération, vivants ou morts. » 40 millions d’un côté, 40 milliards de l’autre, un rapport de 1 à 1 000. Des propositions à 1 000 lieues l’une de
l’autre. « On sait qu’on n’aura pas ce qu’on demande », reconnaît Larbi Bouzaboun, autre membre du Comité de Liaison. « Mais on ne nous a jamais répondu sur le budget, ou l’enveloppe budgétaire
allouée. »
Mohamed Badi rebondit : « le seul qui nous a répondu, c’est un chef d’état-major des
armées qui nous a expliqué qu’avec son budget, il devait acheter des porte-avions, des sous-marins et qu’il lui restait 10 millions d’euros, pour nous. Mais jamais nous n’avons discuté de nos
propositions pour nous expliquer en quoi elles étaient excessives, pourquoi le périmètre des « réparables » n’était pas celui que nous préconisions. » André Azni, lui, ne veut plus attendre : «
je ne veux plus être français : je vais rendre carte d’identité et passeport et demander à vivre en Grande-Bretagne. On ne me donnera rien, je ne demanderai rien à ce pays. Au moins ce sera
clair, car ici, il n’y a rien à attendre de ce gouvernement. »
«
Français par le sang versé »
Au milieu du groupe, « Miloud » s’avance, tend une feuille et une carte verte. Une
attestation du Comité International de la Croix Rouge ainsi que sa carte de victime de captivité en Algérie. Il parle d’une voix calme et un peu lasse : « Qui devrait avoir honte aujourd’hui ?
Nous ? Ou la France ? » Tandis que Mouloud Tabet s’en va sans un mot de plus, Boaza Gasmi et Mohamed Badi disent la même chose, autrement : « On ne devrait même plus parler de harkis, mais de
soldats français. Nous sommes français par le drapeau, dans notre cœur, par le sang versé. Jusqu’ici, nous avons été polis. S’il faut se radicaliser politiquement, on le fera. On ne peut pas
accepter cette aumône, nous avons notre fierté. » Loin des promesses électorales, 56 ans après, la question harki n’est pas réglée.
« Le candidat Emmanuel Macron avait promis, le Président Macron tient ses promesses ». Les harkis, qui se sont rassemblés
samedi à Agen, parlent désormais de confiance… mais aussi de vigilance.
« On attend toujours, 55 jours
après…» Pour la communauté harkie, le temps n'est plus à la reconnaissance. Des harkis qui avaient choisi le camp de la France, qui se sont battus aux côtés des soldats français
et qui ont payé cher, par l'exil, ou la mort violente pour celles et ceux qui sont restés en Afrique du Nord, cet engagement au nom de la République française. Une journée nationale, un monument
à Paris, des propos prononcés par Jacques Chirac ou François Hollande ne suffisent pas à atténuer sinon la colère du moins l'amertume d'une communauté qui entend, enfin, que soit prononcé le mot
« réparation ».
Une commission avant la fin 2017
« C'est une des raisons de ce rassemblement à Agen
», explique Boaza Gasmi, en accueillant les fils de harkis de la 2e et 3e générations dans la salle de la rotonde au Stadium d'Agen. «Nous
sommes là pour dire aussi que, pour la première fois, un Président de la République commence à tenir ses promesses ».
Et s'il affiche une réelle confiance dans la présidence Macron, Boaza Gasmi, comme Baïa
Kherkhach, élue agenaise mais fille et petite-fille de harki, parlent aussi de vigilance. « La réparation ne peut pas être que financière »,
ajoute Boaza Gasmi. Même si lui, comme les autres membres de la communauté harkie, aligne les biens abandonnés de l'autre côté de la Méditerranée. « Comment chiffrer d'autres dommages, comme l'oubli, la vie dans les camps, les carrières que nous n'avons pas pu embrasser ?
»
Et comment, encore,ajoute Baïa Kherkhach,«trouver une réponse à la nécessaire réparation émotionnelle ? »
« Il
n'y a rien qui rappelle au camp de Bias ou dans les autres camps cette histoire, notre histoire qui est un des épisodes de l'histoire de France », rajoute Boaza Gasmi.
Ce travail de réparation sera celui de la commission qui sera mise en place dès cette fin
d'année. « C'est la conséquence de la rencontre que nous avons eue avec Emmanuel Macron à l'Elysée en septembre », précise Boaza Gasmi. Le
président du Comité national de liaison a le sentiment que le nouveau Président de la République veut régler le problème une fois pour toutes. « Il nous
appartient maintenant de désigner celles et ceux qui participeront à cette commission », poursuit Boaza Gasmi. Et la communauté est
suffisamment riche de personnalités qui comptent et qui sont autant de « consciences » que l'on peut croire que le travail de « réparation » sera fait. « Comptez sur nous, pour rester vigilants
quand même », conclut Boaza Gasmi.
En savoir plus sur
https://www.ladepeche.fr/article/2017/12/04/2697548-harkis-entre-confiance-et-vigilance.html#2OA7lLACEyIJuZWH.99
Boaza Gasmi, président du Comité
National de Liaison des Harkis, vient de « lancer un grand appel au rassemblement de tous les Harkis de France et à une mobilisation pour obtenir une grande
loi de réparation. ».
Le rassemblement est programmé le 2 décembre à 14 heures, cours Washington,
salle du stadium à Agen.
Cette mobilisation fait suite « à la rencontre avec le Président de la République, le
25 septembre 2017. » Pendant cette rencontre Emmanuel Macron a demandé à M. Gasmi de former un groupe de travail pour élaborer avec la Secrétaire d’Etat aux Armées, Mme Genevieve
Darrieussecq, cette loi de réparation pour les anciens Harkis et leurs familles. « Un projet et une feuille de route ont été remis à M. le Président de la République et à Mme Darrieussecq »
explique le président Gasmi. « Nous n’en sommes plus à la reconnaissance mais à la réparation qui nous est due » précise encore le Comité de liaison. « Aujourd’hui, les associations Harkies
sont unanimes à demander la promulgation d’une grande loi qui va au-delà de la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans l’abandon et le massacre des Harkis et dans la
relégation indigne des survivants dans les camps. Cette loi que nous demandons avec force depuis plus de 56 ans clôturera définitivement le dossier harkis et permettra l’apaisement des mémoires,
en réparant cette douloureuse blessure de l’histoire. »
·Par Le Figaro.fr avec AFP / Mis à
jour le 14/11/2017 à 10:48 / Publié le 14/11/2017 à 10:39
Le président françaisEmmanuelMacrona indiqué mardi qu'il se rendrait enAlgériele 6 décembre, son premier déplacement dans ce pays depuis son élection en mai dernier.
M. Macron a fait cette annonce de manière impromptue à l'occasion d'un déplacement
àTourcoing(nord de la France), en répondant à l'interpellation d'un habitant lors d'un bain de foule.
En mai, le président algérienAbdelazizBouteflikaavait félicité M. Macron pour son « élection bien méritée », affirmant que le peuple
français avait « distingué un ami de l'Algérie ».
Le président français avait suscité la polémique en France
pendant la campagne présidentielle en qualifiant, lors d'un déplacement en Algérie, la colonisation française de « crime contre l'humanité ». Emmanuel Macron s'est déjà rendu au Maroc, un mois
après sa prise de fonctions.
Publié le . Mis à jour par SudOuest.fr
Lot-et-Garonne
La délégation
reçue ce lundi matin / DR
Le président du Comité national de liaison des harkis (CNLH), qui a cessé samedi sa grève de la faim en Lot-et-Garonne, a été reçu pendant près d’une heure et demie par le chef de l’État.
"Rassuré", c’est en ces termes que Boaza Gasmi, le président du Comité national de liaison des harkis (CNLH), est ressorti ce lundi matin de sa rencontre
avec Emmanuel Macron pour défendre la cause des harkis, en cette Journée
nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives.
Vendredi 15 septembre, Boaza Gasmi et son ami André Azni avaient entamé une grève de la faim à l’ancien camp de Bias, près de Villeneuve-sur-Lot, pour exiger du chef de l’État qu’il tienne "ses promesses" faites durant sa
campagne présidentielle. "Nous avons obtenu notre rendez-vous jeudi, date à laquelle André a arrêté sa grève de la faim. Moi, je l’ai poursuivie jusqu’à samedi et j’ai perdu 5
kilos".
Le Lot-et-Garonnais se satisfait notamment du fait que Macron ne soit pas
"hostile au principe d’une loi de réparation". Ce dernier s’est aussi engagé ce lundi à constituer "un groupe de travail homogène et représentatif de toute la France",
selon Boaza Gasmi, qui pourrait donc en faire partie.
Plus globalement, le président du CNLH, visiblement séduit par sa rencontre, s’est félicité de voir que le chef de l’État, "même s’il est jeune, était prêt à passer à l’étape
supérieure pour la cause harkie : celle de la justice, de la mémoire et de la vérité".
De gauche
à droite sur la photo : André Azni (en blouson), Mohand SACI (en chemisette) et Boaza Gasmi, Président du CNLH, avaient débuté leur grève de la faim le 15 septembre au camp de harkis de Bias
(Lot-et-Garonne).CRÉDIT PHOTO : ARCHIVES SO
http://www.radio4.fr/podcasts.html?p=2
Interview Boaza GASMI sur RADIO4
Le CNLH a manifesté le 5 avril 2016
à AGEN contre les promesses non tenues
INFO
JOURNAL DE 12H - 06/04/2016 - (Enregistrement à partir de 3:50)
Le CNLH remercie chaleureusement l'équipe de RADIO4.
Boaza GASMI répond à SUD RADIO, le 15 janvier 2016
Boaza GASMI interviewé par SUD RADIO, le 15 janvier 2016
Le 5 / 9 - L'INVITÉ POUR MIEUX COMPRENDRE
Présenté par :
Olivier FREISS, Christine BOUILLOT, Philippe MOYSEN, Gwendoline SAUZEAU, Adèle PAQUELIER
LIEN :
http://www.sudradio.fr/Podcasts/L-invite-pour-comprendre/Boaza-Gasmi-president-du-comite-national-de-liaison-des-harkis
Maryse Joissains aux rapatriés :"Marre de la repentance"
ACTUALITÉS > POLITIQUE - Vendredi 15/01/2016 à 09H05 - AIX-EN-PROVENCE
Tags : VOEUX - JOISSAINS - AIX - POLITIQUE
Émotion, inquiétude et colère à l'occasion des traditionnels voeux
Chaque année, il me dit que, cette fois, il n'y arrivera pas, sourit Maryse Joissains. Chaque année, je
lui demande d'essayer tout de même..." Et chaque année, dans une maison du Maréchal-Juin entière acquise à son émotion, Robert Perez s'emploie à présenter ses voeux aux rapatriés.
Avec des sanglots dans la voix.
"Les années précédentes étaient l'occasion pour nous de rappeler les légitimes revendications des Français d'Algérie et de leurs frères harkis,
souligne le président du collectif aixois des rapatriés.C'était l'occasion de dire leur espoir de reconnaissance. Le vent mauvais de l'histoire nous a
fait quitter ces départements où nos pères, par leur travail, avaient construit un pays à l'image de la France. Ce vent mauvais et ceux qui l'entretiennent, nous obligent à dire à certains de
nos représentants politiques, aujourd'hui : réveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard. Votre laxisme, votre aveuglement, votre angélisme suicidaire, vos désamours de la France finiront par
provoquer, sur le sol de notre pays, ce qui s'est passé en terre française d'Algérie il y a bientôt soixante ans."
À ce pays, héritier "d'un grand passé", Robert Perez livre un message : "Nous, Français d'Algérie,
nous voulons avec vous tous, continuer à être les gardiens de cet héritage." Ce n'est certainement pas Gérard Bramoullé qui va s'y opposer. Et dans cette métropole dont il va nous
parler, chacun devra comprendre au moins deux sens... "J'aimerais parler ici de la dignité dont les rapatriés ont besoin. Il y a bientôt soixante
ans, le retour en métropole a été une catastrophe. Il faut que vous sachiez que c'est le cas encore aujourd'hui. Le retour en métropole, il n'est pas fait pour nous..."
"Reveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard"
Besoin de dignité, encore, lorsque l'adjoint au maire évoque cette "confusion que l'on a faite" entre les rapatriés et les
migrants. "Lorsque j'ai entendu les plus hautes autorités du gouvernement, des maires, des représentants d'associations de rapatriés faire ce rapprochement, je n'ai pas compris... La différence est majeure : les Français d'Algérie sont français, tout
simplement." Applaudissements nourris dans cette maison du Maréchal-Juin mise à disposition par la mairie aux associations de rapatriés. "Ce qu'ils ont vécu, je ne l'ai pas vécu si ce n'est familialement, avec un mari engagé là-bas", rappelle le
maire d'Aix, Maryse Joissains qui a grandi "dans le culte de ce qu'avait été cette Algérie formidable. Cette émotion que je sens aujourd'hui,
je la partage car je vois renaître les mêmes causes qui produisent les mêmes effets. J'ai le courage de le dire : ce laxisme, ce désamour de la France depuis trente ans est responsable des
événements d'aujourd'hui. Nous avons eu des dirigeants peureux à droite et à gauche. Si on veut préserver la France, il va falloir se bouger, dire qu'on en a marre d'être dans la
repentance. Je suis inquiète car ces événements qu'on a vus de l'autre côté de la Méditerranée sont peut-être en train de se reproduire chez
nous. Ceux qui viennent de l'extérieur apporter l'insécurité dans notre pays, il ne faut pas avoir à leur égard la moindre tolérance. Ne
soyons pas laxistes mais restons humanistes ! Parce ce sont deux notions différentes. Et puis, représentons ce devoir de mémoire. Demain, si vous n'êtes plus là pour le faire, on racontera
l'histoire d'Algérie comme une vulgaire histoire de colonialisme. L'Algérie, ce n'est pas ça. Les pieds-noirs et les harkis s'entendaient très bien et on a essayé de nous vendre une Algérie
qui n'était pas la vraie ; restons debout et sachons transmettre cette mémoire, sans état d'âme."
Régionales 2015Un élu FN de Perpignan demande l'annulation de l'élection
de Carole Delga
Mohamed Bellebou, conseiller municipal FN de Perpignan, a demandé au Conseil d'État le rejet des comptes de campagne et l'inéligibilité de Carole Delga. Explications.
L’initiative est l’œuvre de Mohamed Bellebou, conseiller municipal Front national et Rassemblement Bleu Marine (FN/RBM) de Perpignan et président de l’association France Harkis. Le 28 décembre 2015, ce dernier a déposé un recours afin « d’annuler les opérations électorales qui se sont déroulées les 6 et 13
décembre 2015 en vue de l’élection des conseillers de la région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, de rejeter le compte de campagne de Mme Delga et de prononcer son inéligibilité », selon les
termes exacts du recours.
Que reproche l’élu frontiste à Carole Delga ? Selon le site d’info perpignanais ouillade.eu, Mohamed Bellebou a relevé qu’en
mars 2015, Carole Delga, alors secrétaire d’État au Commerce et à l’Artisanat dans le gouvernement Valls et investie par le PS comme tête de liste pour les élections régionales à venir, a signé
en tant que secrétaire d’État au bas d’une page d’un document distribué aux habitants du Comminges sur le Parc naturel régional (PNR), compétence du Conseil régional.
Toujours selon le site d’info catalan, Mohamed Bellebou étaye sa plainte avec trois articles du code électoral :
L52-1, « qui stipule le début de la période d’interdiction des campagnes de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion des
collectivités et qui s’établit pour ce scrutin au 1er juin 2015 » ;
L52-5, « qui stipule le début de la période pendant laquelle les recettes et les dépenses en vue de l’élection sont comptabilisées au compte
de campagne et qui s’établit pour ce scrutin au 1er décembre 2014 » ;
L52-8, « qui stipule que les personnes morales, à l’exception des partis ou groupements politiques, ne peuvent participer au financement de la
campagne électorale d’un candidat, ni en lui consentant des dons sous quelque forme que ce soit, ni en lui fournissant des biens, services ou autres avantages directs ou indirects à des prix
inférieurs à ceux qui sont habituellement pratiqués ».
Interrogé par nos soins, le Conseil d’État précise que le recours pourrait être examiné dans les prochaines semaines.
Sept recours en tout
Ce recours n’est pas le seul concernant les élections régionales chez nous. En effet, six autres recours vont faire l’objet de l’attention du Conseil d’État, parmi lesquels un concernant
l’élection en Lozère, un contre « les suffrages obtenus » par la liste de Louis Aliot et celui du sénateur LR de l’Hérault Jean-Pierre Grand contre l’élection de Dominique Reynié.
Jean-Pierre Grand avait mis en doute durant la campagne son éligibilité.
L’ex-tête de liste de la droite et du centre, aujourd’hui président du groupe d’opposition au Conseil régional, avait porté plainte contre Jean-Pierre Grand pour « violation du secret
professionnel » et « détournement de correspondance », fin octobre 2015.
Boaza Gasmi, président du Comité national de liaison des harkis, mène depuis quinze jours une grève de la faim pour que l'État français améliore le quotidien des harkis.
À l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux Harkis le 25 septembre, il avait renouvelé sa demande d'être reçu par François Hollande et d'une «reconnaissance
officielle» par le chef de l'État de la souffrance de cette communauté. «Peut-il mépriser 1,5 million de harkis et leurs descendants qui ont payé cher leur engagement dans l'armée
française ?» demande-t-il dans La Croix.
«Les Harkis ont défendu la France en Algérie et n'ont pas eu la reconnaissance qu'ils méritaient. Nous gardons des séquelles morales et physiologiques profondes. Si on veut réparer ça, il
faut que le président de la République reconnaisse officiellement cette souffrance», a déclaré Boaza Gasmi.
Affaibli après plus deux semaines de grève de la faim, Boaza Gasmi ne lâchera pas, affirme-t-il, tant que «justice ne sera pas rendue».
Boaza Gasmi assure avoir reçu un message du cabinet du ministre des anciens combattants, Kader Arif, lui affirmant que François Hollande le recevrait à
l'Élysée au début de l'année 2014. Il entend donc convaincre François Hollande de créer une commission, composée de parlementaires et de Harkis, chargée d'élaborer un plan d'actions en
faveur de sa communauté.
En septembre 2012, FrançoisHollande avait reconnu la responsabilité et la
«faute» de la France dans «l'abandon» des Harkis, laissant sur leur faim la plupart des associations qui veulent une reconnaissance inscrite dans un texte de loi.
Publié LE 03/10/2013 à 15h32, modifié le 03/10/2013 à 16h12 par Mariane RIBOULET
Boaza Gasmi, président du Comité national de liaison des harkis, poursuit sa grève de la faim entamée il y a 17 jours à Agen, malgré la proposition de réception d'une délégation d'enfants de
harkis par François Hollande.
Boaza Gasmi, président du Comité national de liaison des harkis poursuit sa grève de la faim à Agen. Il s'est installé il y a 17 jours dans un camion stationné
sur la place Armand Fallières, près de la préfecture.
Le président du Comité national de liaison des harkis souhaite être reçu par le président de la République, François Hollande.
Ce dernier a annoncé qu'il recevrait une délégation dans les prochains mois, en janvier vraisemblablement.
L'annonce ne suffit pas à Boaza Gasmi. Il voudrait qu'un "plan de travail" soit établi en préalable de ce rendez-vous et la certitude que l’État français "reconnaisse que la
communauté harkie a été abandonnée". Le président du Comité national de liaison des harkis a cependant ajouté dans la journée d'aujourd'hui un drapeau français aux banderoles déployées devant son
campement.
Dimanche 22 septembre 2013
Exclusivité ACH-IDF :
Entretien avec Boaza GASMI,
gréviste de la faim à Agen
En grève de la faim depuis plusieurs jours devant la préfecture du Lot-et-Garonne à Agen, Boaza GASMI a bien voulu accorder un entretien exclusif à l'ACH-IDF. Dans
le cadre de cet entretien, il revient sur les raisons qui l'ont conduit à engager cette action de grève de la faim. En outre, il dénonce le mépris avec lequel le cabinet du ministre délégué aux
anciens combattants a traité le dossier "harkis" au cours des seize derniers mois. Aujourd'hui, il en appelle au Président de la République. Boaza GASMI saisit l'occasion de cet entretien pour
expliquer les raisons qui le conduisent à exiger une rencontre avec le Président de la République et lui seul.
Harkis d’Ile-de-France :Bonjour Monsieur GASMI. Avant de débuter cet entretien, nous avons une première question : comment allez-vous ?
Boaza GASMI :Pour le moment, je vais bien. Même si je suis souvent rattrapé par la fatigue du fait de
ne pas m’alimenter depuis maintenant près de sept jours.
Harkis d’Ile-de-France :Pourquoi avez-vous décidé d’engager ce mouvement de grève de la faim ?
Boaza GASMI :Je suis à la tête du Comité national de liaison des harkis. Depuis le 6 mai 2012, date
de l’élection du président François HOLLANDE, nous avons été à la rencontre des préfets, des sous-préfets, des députés, des sénateurs et divers élus pour travailler au respect et à la mise en
œuvre des engagements pris par François HOLLANDE le 5 avril 2012 sur le dossier des harkis. Seize mois après, rien n’a avancé pour les familles de harkis. Strictement rien ! Le néant
total !
Harkis d’Ile-de-France :Vous avez été pourtant reçu au mois de mars par le ministre délégué anciens combattant Kader ARIF ?
Boaza GASMI :Effectivement, le ministre Kader ARIF nous a reçus au mois de mars dernier. C’était
juste après les actions de colère engagées par des enfants de harkis à Sainte-Livrade et à Villeneuve-sur-Lot. Déjà à l’époque, ces enfants de harkis en colère dénonçaient l’indifférence et
l’inaction du Gouvernement dans la mise en œuvre les engagements pris le 5 avril 2012 par le Président de la République François HOLLANDE. Le ministre Kader ARIF nous avait alors reçus et
finalement, la seule chose de sérieuse qu’il avait à nous offrir, c’était du café et du jus d’orange. Six mois après à cette réunion, rien de sérieux n’a été fait ou engagé par le ministre et ses
collaborateurs. Face à cette inertie et ce comportement méprisant du ministère des anciens combattants, j’ai décidé d’interpeller l’opinion publique et surtout le Président de la République
François HOLLANDE sur ce qu’endure cette composante de la société française que sont les harkis.
Harkis d’Ile-de-France :Comment expliquez-vous cette situation d’inaction du Gouvernement à l’égard des familles de harkis depuis l’arrivée de François HOLLANDE à l’Élysée? C’est
une question de moyens ?
Boaza GASMI :C’est pour savoir et avoir justement des réponses à ces questions que j’exige de
rencontrer le Président de la République. Au-delà de la question des moyens, j’attends aussi du chef de l’État qu’il nomme à la direction de l’administration du ministère des anciens combattants
des personnes issues de la communauté pour traiter nos problèmes et mettre en œuvre les engagements présidentiels du 5 avril 2012. Car la question de savoir qui seront demain nos interlocuteurs
est importante. Les actuels collaborateurs du ministre délégué aux anciens combattants ne connaissent rien à notre histoire, à notre souffrance, à nos difficultés, à nos attentes… Qu'ils s'en
aillent ! Qu'ils aillent travailler sur des sujets qu'ils maîtrisent. Il y a aujourd’hui parmi les enfants de harkis des personnalités qui sont à même de prendre des responsabilités de premier
plan au sein du ministère des anciens combattants afin de traiter nos problèmes, nos difficultés et nos attentes. Le Président de la République doit renouer avec l’esprit de ses engagements du 5
avril 2012. Cela passe par la nomination de personnes à même de mettre fin au mépris dont nous avons été les victimes depuis seize mois. Il est urgent pour le président HOLLANDE de rétablir un
minimum de confiance entre les pouvoirs publics et la communauté harkie.
Harkis d’Ile-de-France :Vous avez décliné la proposition qui vous a été faite d’être reçu une nouvelle fois par le ministre Kader ARIF. Pourquoi exiger d’être reçu uniquement par le
Président de la République et par personne d’autre ?
Boaza GASMI :J’ai effectivement décliné la proposition de rencontrer une nouvelle fois le ministre
Kader ARIF. Tout simplement parce que j’ai déjà donné au mois de mars. Aujourd’hui, je revendique d’être reçu uniquement et seulement par le Président de la République. A cela, deux raisons. Tout
d’abord, c’est François HOLLANDE qui a pris les engagements du 5 avril 2012 en faveur des familles de harkis. Seize mois après son élection, aucun de ses engagements vis-à-vis de la communauté
harkie n’a été mis en œuvre. Aujourd’hui, je veux savoir pourquoi ? Qui est le mieux placé, si ce n’est le Président de la République lui-même pour répondre à mes interrogations, qui sont
celles aussi de toutes les familles de harkis de France. Ensuite, parce que depuis son élection, François HOLLANDE a reçu à l’Elysée les représentants des homos, les représentants des victimes de
l’esclavage, les représentants des associations de défense des droits des femmes et j'en passe ; mais toujours pas les représentants de la communauté harkie. Je veux mettre fin à cette
anomalie dans le cadre de cette action de grève de la faim.
Harkis d’Ile-de-France :Qu’attendez-vous de cette rencontre avec le Président de la
République ?
Boaza GASMI :Avec tous les représentants de la communauté harkie qui se mobilisent autour de ma
démarche, on attend du chef de l’État qu’il nous dise clairement s’il entend ou pas mettre en œuvre ses engagements du 5 avril 2012. S’il nous répond qu’il entend effectivement respecter ses
engagements vis-à-vis des familles de harkis, nous exigerons alors qu’il nous dise comment, avec quels moyens et selon quel calendrier. Malheureusement, nous n’en sommes pas encore là.
Harkis d’Ile-de-France :Votre action de grève de la faim à Agen trouve un écho médiatique
favorable. Qu’avez-vous à dire à toutes les familles de harkis de harkis pour lesquelles vous vous battez ?
Boaza GASMI :Tout d’abord, je remercie toutes celles et tous ceux qui font preuve à mon égard de
beaucoup d’attention et de soutien. Faire la grève de la faim, c’est une épreuve. C’est aussi malheureusement le seul moyen de se faire entendre actuellement si l’on veut faire avancer les choses
pour les harkis et leurs enfants. C’est pourquoi, toutes celles et ceux qui souhaite soutenir cette action, sous quelque forme que ce soit, peuvent entrer en contact avec moi. Voici mon numéro :
06-36-24-91-76. Enfin, je tiens à préciser que des actions complémentaires à ma grève de la faim peuvent engagées : signer la lettre ouverte au Président de la République dans le cadre du
Collectif 5 avril 2012, interpeller les parlementaire et les élus locaux... Bref, toutes les initiatives permettant de faire avancer les choses sont les bienvenues. Tous ensemble, on y arrivera
!